Journée de la femme: décalage entre les discours officiels et la réalité
La Journée de la femme date du début du siècle dernier et plus précisément de 1909 s’inscrivant dans le mouvement mondial en faveur des droits des femmes, de l’égalité et de la justice. L’année 2017 a été marquée par un autre mouvement mondial, celui de la dénonciation du harcèlement sexuel, de la violence et de toute forme de discrimination à l’encontre des femmes. Un débat public a eu lieu un peu partout dans le monde, mais surtout dans les pays industrialisés et aura sans doute un impact concret vecteur de changement.
Mais cette bataille n’est pas encore gagnée et L’Union interparlementaire (UIP) met en évidence le chemin à parcourir dans son rapport intitulé «Les Femmes au Parlement en 2017 – regard sur l’année écoulée». En 2017, le nombre de femmes dans les parlements nationaux n’a en effet augmenté que de 0,1 point de pourcentage par rapport à 2016, passant de 23,3 % à 23,4 %. Les pays où le pourcentage de femmes élues a été le plus élevé en 2017 sont le Sénégal (41,8 %) et la Norvège (41,4 %).
Ce rapport donne des chiffres détaillés et procède à des comparaisons qui en disent long sur l’état de l’égalité dans les Parlements. On a ainsi observé en Europe certaines avancées, mais aussi des reculs, souvent de plus grande ampleur. En France, par exemple, les femmes parlementaires occupent aujourd’hui 38,6 % des sièges à l’Assemblée nationale, contre 26,6 % lors des élections précédentes. En revanche, l’Islande et le Liechtenstein ont perdu au moins huit points de pourcentage. Il y a des rapports qui méritent d’être étudiés pour mieux comprendre le décalage entre les discours officiels et la réalité.
Margareta STROOT