• 6 décembre 2024

LE FONDS D’APPUI À LA PRESSE FRANCOPHONE a 15 ANS

Cette année le Fonds d’appui à la presse francophone a fêté ses 15 ans d’existence au Gabon. C’est dans ce pays que s’est tenue la 25ème réunion de la Commission d’experts de cette structure de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) mise en œuvre en tant que programme de soutien au développement de la presse écrite francophone des pays du Sud membres de l’Organisation.

Cette année le Fonds d’appui à la presse francophone a fêté ses 15 ans d’existence au Gabon. C’est dans ce pays que s’est tenue la 25ème réunion de la Commission d’experts de cette structure de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) mise en œuvre en tant que programme de soutien au développement de la presse écrite francophone des pays du Sud membres de l’Organisation.
 
Au lendemain des changements intervenus dans les pays d’Europe de l’Est et d’Afrique francophone, au début des années quatre-vingt-dix, il était devenu nécessaire, aux yeux des Chefs d’Etat et de gouvernements de la Francophonie, de mettre sur pied un programme pour accompagner la naissance de journaux privés dans un espace médiatique où les médias publics exerçaient un puissant monopole. Pour assurer une certaine diversité il a donc été décidé d’aider les publications qui ne bénéficiaient pas d’un tel soutien.
 
Les conditions à remplir pour obtenir une aide du Fonds d’appui sont assez exigeantes mais pas insurmontables pour une publication qui existe depuis au moins un an, qui fonctionne avec une structure solide et qui dispose de ressources humaines compétentes, pour citer les trois principales conditions. Une Commission composée de sept professionnels de presse se réunit dans un pays membre de l’Organisation durant quelques jours pour statuer sur la recevabilité des requêtes.
 
Elle soumet ensuite des propositions en ce sens à l’Administrateur de l’Organisation internationale de la Francophonie qui prend la décision finale. La Commission compte des journalistes des pays membres de la Francophonie choisis pour représenter les diverses régions de l’OIF (Asie, Europe de l’Est, Europe de l’Ouest et Afrique). Présidée par Tidiane Dioh, responsable du programme à l’OIF, elle se réunit une fois par an, toujours dans un pays différent de la famille francophone.
 
Entre 1998 et 2004, toutes les réunions de la Commission s’étaient tenues à Paris, au siège de l’OIF. Depuis 2004, elles se déroulent en
dehors de la France. Les dernières réunions de la Commission ont ainsi eu lieu en Moldavie (2010), à l’Ile Maurice (2011), en Tunisie (2012) et au Gabon cette année. Ces réunions de travail donnent notamment l’occasion de rencontrer la presse locale et de visiter des rédactions ayant déjà bénéficié d’aides du Fonds.
 
En 15 ans, l’OIF a octroyé des subventions d’un montant de plus de 3 millions d’euros à près de 130 organes de presse dans une bonne trentaine de pays. Il serait certes illusoire de croire que toutes les publications qui ont reçu un tel soutien financier sont devenues par la suite grandes et prospères. Certaines ont même disparu. Mais il est certain que cette aide a apporté un ballon d’oxygène à des journaux en difficulté et a permis d’assurer leur existence. D’autres publications sont devenues des exemples à suivre, en particulier dans certains pays africains membres de l’OIF, qui sont souvent les meilleurs gardiens de la langue française. Des publications en langue française ont aussi été soutenues en Asie et en Europe de l’Est.
 
Le programme d’aide à la presse du Sud représente un soutien très utile de la part de l’OIF, organisation internationale fort appréciée pour ce genre d’aide directe et concrète.
 
Margareta DONOS

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